Les rapanes locaux mangent (au moins) des moules

Un petit article pour montrer quelques photos. Depuis que je ramasse des rapanes (pour les manger…) j’en arrache parfois qui sont manifestement en train de manger des moules (vivantes). J’en conclus que les moules sont à leur menu, dans une proportion qui restera à déterminer par les chercheurs (mais qui doit être conséquente).

Comme beaucoup de gastéropodes marins, les rapanes sont considérés comme nécrophages et ils s’attaquent préférentiellement (selon la littérature) aux bivalves en mauvaise santé. Mais faute de ce type de menu peut-être, ils peuvent s’attaquer à des bivalves sains, même si ça doit leur demander plus d’énergie. Je me demandais donc ce qu’ils mangeaient dans l’étang, pour s’y trouver si bien et s’y multiplier autant.

J’avais une référence : les rapanes sont arrivés en mer Adriatique dans les années 1970. La question a été posée de savoir ce qu’ils mangeaient car une étude scientifique a été menée. Cette étude, publiée en 2006, est téléchargeable ici (en anglais). En résumé il s’agit d’une expérience en milieu naturel, avec une cage où on a placé des rapanes et des moules méditerrannéennes (les mêmes qu’on a dans notre étang) des palourdes japonaises (qu’on a aussi) et des Anadara inaequivalvis (une sorte de coque invasive là-bas à l’époque, et que nous n’avons pas ici à ma connaissance). Les rapanes se sont préférentiellement attaqués aux Anadaras (les plus jeunes spécimens précise l’étude) ce qui a dû rassurer (un peu) les pêcheurs locaux.

Dans notre étang, faute d’Anadara peut-être, ils mangent (au moins) des moules…

photo prise le 1er juillet

Rajout du 7 juillet:

Les rapanes mangent aussi des palourdes et des (jeunes) coques !

2 commentaires

  1. Bonjour,
    Ma plongée de cet après-midi sur la côte « est » de Massane vient confirmer que les rapanes aiment les moules puisque j’en ai prélevés 5, tous en train de dévorer des moules sur les rochers.
    Par contre, j’ai été surpris de constater de nouvelles grappes de pontes. Il me semblait que c’était plutôt juin/juillet.
    Il semblerait donc qu’il trouve le milieu très propice à son expension.
    Affaire à suivre.

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