Un petit article pour acter d’une situation. Comme beaucoup de lagunes méditerranéennes, notre étang de Berre est particulièrement instable en été. En cette saison chaude, une espèce d’algue, rarement la même deux années de suite, a un développement qui semble incontrôlé. On la retrouve partout en grande quantité. Cette année, au moins sur la côte ouest, ce sont les cladophores, des algues vertes filamenteuses. L’an dernier c’étaient plutôt des algues rouges (de type Callythamnion sur la côte ouest, mais aussi gracillaires).

Il y a aussi un nombre impressionnant de méduses « Aurélie », alors que les Mnemiopsys leidyi sont quasi absents.

En attendant de prendre les paris sur l’espèce qui explosera l’été 2024, les photos suivantes sont là pour acter de ce début d’été 2023, et prendre la chose avec le sourire et un regard le plus esthète possible…

Les cladophores, de curieuses algues filamenteuses

J’ai déjà écrit sur les cladophores (dans l’ancien blog, ici dès 2011, puis ici en 2019 pour un bloom printanier avec un petit aparté sur les chercheurs qui utilisent sa structure extrêmement ramifiée pour construire des accumulateurs électriques, et surtout ici pour les images). Ces algues ne sont donc pas nouvelles dans l’étang et ont déjà connu plusieurs « blooms ». Celui de cet été n’en reste pas moins impressionnant.

En général cette algue ne provoque pas de marée verte trop désagréable pour les baigneurs et trop destructrices pour les zostères, mais l’été ne fait que commencer et le bloom semble général sur tout l’étang (même au centre…) alors on verra bien.

Les méduses

Les méduses Aurélies » (Aurelia aurita) ne sont pas non plus nouvelles. J’en ai parlé dans ce précédent article et il y a même eu une expérience de science participative en 2017 sur ce thème. Le bloom de cet été n’en est pas moins impressionnant. Ceux qui ont la phobie des méduses ne sont pas à la fête. Pour les autres c’est juste joli… mais gluant !

On pensait ces méduses en déclin, remplacées par les cténophores Mnemiopsis leidyi, mais il faut croire qu’elle a de la ressource !! Il est bien difficile d’apercevoir cet été le moindre Mnemiopsis…